Les superstitions peuvent principalement être considérées comme des mécanismes permettant de faire face à l’incertitude et à la peur. Le comportement superstitieux est le produit de deux variables : la production d’une erreur par le système 1, et l’échec du système 2 à corriger l’erreur.
Vous est-il déjà arrivé de dire quelque chose de sinistre et de frapper immédiatement sur un morceau de bois ? Ou ramassé un penny dans la rue parce qu’il vous porte chance ? Nous faisons tous quelque chose comme ça par tradition personnelle ou par habitude.
Des millions de personnes souhaitent des étoiles, croisent les doigts pour avoir de la chance et croient que les mauvaises nouvelles arrivent par trois.
Malgré le fait que nous soyons une espèce plutôt intelligente, dotée d’un cerveau bien développé, nous ne semblons pas pouvoir cesser de croire aux superstitions, d’y obéir avec crainte et de nous sentir soulagés lorsqu’un bon présage apparaît.
Qu’est-ce que les superstitions ?
Les superstitions sont des croyances et des pratiques pour lesquelles il ne semble pas y avoir d’explication rationnelle. Elles résultent de la croyance en une certaine preuve supérieure et surnaturelle que faire ou ne pas faire quelque chose peut causer la fortune ou le malheur dans nos vies. Les superstitions sont souvent définies comme de fausses croyances, puisqu’il n’existe généralement aucun lien de causalité logique entre les événements et les actions qui sont censées influencer magiquement ces événements. De plus, la science considère que ces croyances sont non seulement fausses, mais tout simplement impossibles.
Malgré cela, les superstitions comme le fait de faire lire les ligne de la main sont très répandues sous différentes formes dans toutes les cultures. Elles constituent une façon naturelle de penser à tout ce qui nous entoure. Alors… qu’est-ce qui nous pousse à croire aux superstitions, même si elles sont irrationnelles ?
La peur
La raison évidente qui vient à l’esprit en pensant aux raisons pour lesquelles nous sommes superstitieux est la peur.
Beaucoup de nos superstitions proviennent de la peur de l’inconnu et peuvent être considérées comme notre tentative de faire face au stress qui y est associé. Bronislaw Malinowski, l’un des anthropologues les plus célèbres du 20e siècle, explique cela en donnant l’exemple des pêcheurs des îles Trobriand. Il constate que les pêcheurs qui sont confrontés aux dangereuses incertitudes de la mer sont beaucoup plus superstitieux que ceux qui pêchent dans le lagon intérieur relativement calme.
Gérer l’incertitude
Les superstitions peuvent donc être considérées comme un mécanisme nous permettant de nous sentir capables de comprendre, de prévoir et de contrôler en partie l’environnement incertain qui entoure notre existence. Par conséquent, les personnes qui sont exposées à plus d’incertitude, de stress et d’anxiété ont plus de chances d’être superstitieuses que les autres.
Cependant, le comportement superstitieux n’est pas limité à un petit nombre de personnes stressées ou vivant des circonstances inhabituelles. Même les personnes normales menant une vie ordinaire et confortable présentent un comportement superstitieux.
